L’Unicef lance un appel pour la santé mentale des enfants vivant dans la rue ou dans des chambres d’hôtel insalubres et petites de France et le Samu Social de Paris, une association caritative venant en aide aux plus démunis alors qu’environ 42 000 enfants sont sans abri dans le pays.
Anxiété, dépression, troubles de l’humeur : Privés du « cocon protecteur » d’un vrai foyer, le bien-être des enfants risque d’être affecté à court et moyen terme, mais aussi dans leur future vie d’adulte, indiquent les deux organismes dans leur rapport publié En Lundi.
Parmi ces mineurs, « une petite minorité est résiliente qui en sortira plus forte, mais la majorité paiera un lourd tribut », a déclaré à l’AFP le pédopsychiatre Bruno Falisard, qui a apporté son expertise aux auteurs du rapport rendu public aujourd’hui. le rapport Journée mondiale de la santé mentale.
Plus l’enfant est jeune, plus sa situation peut être préjudiciable à sa santé mentale, a déclaré l’expert, surtout si le jeune enfant n’a pas la possibilité « d’avoir chaud, de manger quand il a faim, d’être réconforté quand il a faim » le mal n’est pas le bien. »
« La protection de l’environnement a un pouvoir de guérison considérable », résume le médecin, dans lequel « offrir un logement à un sans-abri fonctionne mieux que prescrire des médicaments ».
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Une estimation de plus de 42 000 enfants sans-abri en France en août
Selon un recensement d’août en France cité dans le rapport, « plus de 42 000 enfants vivaient dans des refuges, des abris temporaires ou dans la rue ».
Seule une minorité de ces mineurs dorment dans la rue, « mais attention ! Vivre dans un hôtel ou dans un refuge pour sans-abri a aussi des conséquences énormes sur la santé mentale des enfants », souligne la présidente de l’Unicef France, Adeline Hazan.
« Nous devrions avoir des hôtels familiaux »
Des espaces de vie surpeuplés, insalubres, peu sûrs peuvent devenir des « sources d’anxiété » et peser sur l’estime de soi, le sommeil, l’alimentation, le stress. « Nous devrions avoir des hôtels spécialement pour les familles, pas pour les personnes qui boivent de l’alcool. Nous devons être en sécurité », déclare Adele, 13 ans, citée dans le rapport.
« Je mange dans mon lit », explique Julio, 15 ans, qui vit avec sa famille dans une chambre d’hôtel 9×2. Un petit espace où la vue de « violences conjugales et de situations abusives » peut déclencher des tensions, apprécient les auteurs du rapport.
Selon les scientifiques, les autorités devraient renforcer le financement des services de santé mentale, qui fait « clairement » défaut aux professionnels en France.
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