Deux roquettes ont été tirées sur une base turque au nord-est de Mossoul, dans le nord-est de l’Irak, ne faisant aucune victime, selon des sources proches des forces de sécurité irakiennes qui se sont entretenues vendredi soir avec l’agence de presse allemande.

Selon ces sources, les missiles visaient la base de Zlikan dans la province de Ninive au nord de l’Irak. Le premier des missiles est tombé dans la base et le second dans son périmètre.

Selon les mêmes sources, les forces irakiennes se sont précipitées dans la zone et ont bloqué les routes menant à la base.

Jusqu’à présent, il n’y a eu aucun commentaire du côté turc.

La Turquie a établi de facto des dizaines de bases militaires dans le nord de l’Irak depuis 2016. Elle justifie sa présence militaire par la nécessité de contrer les agissements des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation séparatiste qui a pris les armes en 1984 contre l’Etat turc, qu’Ankara et ses alliés occidentaux qualifient de « terroriste ».

Plus tôt dans la journée, les autorités de la région autonome du Kurdistan irakien ont annoncé que quatre « combattants » du PKK avaient été tués et un autre blessé lors de frappes de drones turcs dans la ville de Kalar.

De son côté, le ministère turc de la Défense a indiqué que « six terroristes du PKK » avaient été « neutralisés » (tués) au nord de la frontière.

À la mi-avril, l’armée turque a lancé une nouvelle opération en Irak contre les bases et camps d’entraînement présumés du PKK.

Le mois dernier, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé une éventuelle opération dans le nord de la Syrie contre des combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), qu’Ankara considère comme le bras syrien du PKK.

Les YPG sont la principale composante des Forces démocratiques syriennes (SDF), une faction qui a joué un rôle clé dans les opérations de la coalition anti-État islamique (EI) dirigée par les États-Unis contre l’État islamique (EI).