Le leader de la tentative de coup d’État qui a renversé le président gabonais Ali Bongo a déclaré qu’il voulait éviter des élections précipitées qui « répéteraient les erreurs du passé » alors que la pression monte pour remettre le pouvoir à un gouvernement civil.
Des officiers militaires dirigés par le général Brice Oligui Nguema ont pris le pouvoir mercredi, quelques minutes seulement après l’annonce que Bongo avait obtenu un troisième mandat lors des élections.
Les autorités ont placé Bongo en résidence surveillée et ont installé Ngema à la tête de l’État. Cela a mis fin aux 56 années de pouvoir de la famille Bongo.
Le coup d’État – le huitième en trois ans en Afrique de l’Ouest et centrale – a été accueilli par des acclamations dans les rues de la capitale Libreville mais condamné à l’étranger et dans le pays.
« Notre objectif est d’agir le plus vite possible, rapidement mais en toute sécurité. Agir le plus vite possible ne signifie pas se précipiter dans des élections où nous finissons par commettre les mêmes erreurs, où les mêmes personnes restent au pouvoir et où tout se résume à à la même chose », a déclaré Nguema, tel que rapporté par Al Jazeera.
Pendant des années, la famille Bongo a vécu dans un luxueux palais surplombant l’océan Atlantique. Ils possèdent des voitures et des biens immobiliers coûteux en France et aux États-Unis, ce qui est souvent le cas, selon une enquête réalisée en 2020 par l’Organized Crime and Corruption Reporting Project, un réseau mondial de journalistes d’investigation.
Près d’un tiers des 2,3 millions d’habitants du pays vivent désormais dans la pauvreté.
Les putschistes suspendent la coopération militaire avec la France
Dans le même temps, la coopération militaire entre la France et le Gabon, où environ 400 soldats français sont stationnés en permanence, est suspendue depuis le coup d’État militaire du 30 août, a déclaré le ministre français de la Défense Sébastien Lecornou, a rapporté l’Agence France-Presse.
« En ce qui concerne la présence militaire, ce sont des militaires qui ont formé l’armée gabonaise et qui ont toujours été à ses côtés. Leurs activités sont actuellement suspendues jusqu’à ce que la situation politique soit clarifiée.a précisé le ministre dans une interview au journal « Le Figaro », publiée vendredi soir dernier dans son édition en ligne
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