Avec le « dos » de la France, l’Arménie freine la soif d’Erdogan de nouvelles effusions de sang au Nakhitchevan et à Tsagezur

L’intervention bruyante de la France contre la Turquie et l’Azerbaïdjan en faveur de l’Arménie, les ministres de la Défense des deux pays signant un accord pour la vente de trois radars à moyenne portée Thales Ground Master 200 et de missiles de défense aérienne à courte portée Mistral aux forces armées arméniennes

Nous savons que la Turquie est toujours désireuse d’exploiter les circonstances internationales appropriées pour faire avancer ses objectifs et intérêts géopolitiques à long terme.

À l’heure où la communauté internationale observe l’évolution rapide des guerres entre Israël et le Hamas au Moyen-Orient et en Ukraine, il semble que la Turquie choisisse de faire valoir ses intérêts en Transcaucasie.

Dans un article récent, nous soulignions que la guerre entre le Hamas et Israël déclenche une série de développements et qu’une nouvelle confrontation militaire avec l’Arménie « épuise » Erdogan.

La Turquie et l’Azerbaïdjan démontrent actuellement leur puissance militaire avec l’exercice « Mustafa Kemal Atatürk-2023 » pour convaincre l’Arménie d’accepter leurs conditions d’ouverture du corridor de Zangezur, sinon ils l’attaqueront.

Exercice militaire entre la Turquie et l’Azerbaïdjan NakhitchevanHaut-Karabagh

Oui oui selon les médias internationaux Alors que l’Azerbaïdjan et la Turquie entament un exercice militaire conjoint, le ministre turc des Affaires étrangères, Fidan, rencontre le ministre arménien des Affaires étrangères.

L’exercice militaire conjoint a coïncidé avec le sommet des cinq nations à Téhéran entre la Turquie, l’Azerbaïdjan, l’Arménie, l’Iran et la Russie.

Comme on le sait L’Azerbaïdjan et la Turquie ont commencé lundi des exercices militaires conjoints, notamment dans la région du Haut-Karabakh, alors que le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan rencontrait son homologue arménien en marge d’un sommet régional de cinq nations en Iran.

Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a annoncé que jusqu’à 3 000 militaires, 130 véhicules blindés et 100 pièces d’artillerie participeraient à l’exercice, qui se déroulera dans diverses régions de l’Azerbaïdjan, notamment l’enclave du Nakhitchevan, à la frontière avec la Turquie et le Haut-Karabagh. région.

Le ministre turc de la Défense, Yasar Güler, s’est également rendu lundi à Bakou pour assister à l’exercice, baptisé « Mustafa Kemal Atatürk 2023 », en hommage au fondateur de la Turquie moderne. Le 29 octobre, le pays célèbre le 100e anniversaire de la démocratie.

Cet exercice fait suite à l’offensive azerbaïdjanaise de 24 heures du mois dernier qui a mis fin à l’autonomie des séparatistes arméniens dans les territoires contestés internationalement reconnus comme territoire azerbaïdjanais et les a placés sous le contrôle total de Bakou, entraînant un exode massif d’Arméniens.

Avant l’attaque azerbaïdjanaise, les États-Unis et l’Arménie ont mené des exercices militaires conjoints le mois dernier pour former les troupes arméniennes à participer aux opérations internationales de maintien de la paix.

Le sommet régional à Téhéran

L’exercice a également coïncidé avec un sommet régional à Téhéran lundi entre la Turquie, l’Azerbaïdjan, l’Arménie, l’Iran et la Russie visant à renforcer la coopération et la stabilité dans le Caucase du Sud.

Cette réunion était la première réunissant tous les acteurs régionaux à l’exception de la Géorgie depuis l’attaque de l’Azerbaïdjan, qui a suscité l’ire de Téhéran et de Moscou ainsi que des capitales occidentales.

Tandis que la Turquie soutient ses cousins ​​ethniques en Azerbaïdjan, l’Iran est le principal soutien régional de l’Arménie dans le conflit du Haut-Karabakh, où des soldats de maintien de la paix russes étaient stationnés pour maintenir un cessez-le-feu entre les troupes azerbaïdjanaises et arméniennes.

Ce que la Turquie et l’Azerbaïdjan exigent de l’Arménie

Fidan a souligné la nécessité d’un accord de paix global entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie lors du sommet, a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères.

Les deux pays se disputent la région du Haut-Karabakh depuis des décennies.

Fidan a également souligné la nécessité de liaisons de transport, faisant subtilement référence au corridor dit de Zangezur, tandis qu’Ankara et Bakou poussent l’Arménie à autoriser le corridor reliant le Nakhitchevan à l’Azerbaïdjan continental via le territoire arménien.

Le plus haut diplomate turc s’est également entretenu en tête-à-tête avec le ministre arménien des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan et le président iranien Ebrahim Raisi en marge du sommet, a indiqué le ministère.

La rencontre entre Fidan et Mirzoyan était la première entre les deux depuis l’offensive azerbaïdjanaise soutenue par la Turquie. Ankara et Erevan mènent des pourparlers de normalisation depuis 2021 pour établir des relations diplomatiques et ouvrir les frontières terrestres entre les deux pays. La Turquie a fermé sa frontière terrestre avec l’Arménie dans les années 1990 en solidarité avec Bakou dans le conflit du Haut-Karabakh.

Dans le cadre des négociations de normalisation en cours, le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan faisait partie des dirigeants étrangers qui ont assisté à l’investiture d’Erdogan en juin.

Intervention française et volonté de l’Arménie de se battre si nécessaire

L’intervention de la France en faveur de l’Arménie est d’une grande importance compte tenu des nouvelles pressions de chantage exercées contre l’Arménie par l’Azerbaïdjan et la Turquie. Les ministères arménien et français ont signé un accord pour la vente de trois missiles antiaériens Mistral à moyenne portée et radar à courte portée Thales Ground Master 200 pour les forces armées arméniennes.

Grâce au déploiement ci-dessus, les forces armées arméniennes seront en mesure de faire face aux drones turcs, qui ont joué un rôle crucial dans la victoire militaire des Turcs azerbaïdjanais contre les Arméniens.

Enfin, nous notons que la démarche ci-dessus d’Erevan montre sa volonté de ne pas céder aux nouveaux chantages et menaces de l’armée turque, mais de fournir une résistance combative si nécessaire.

Sandrine Dumont

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