Comme le dit la banque française, l’économie européenne reste résiliente malgré des prévisions relativement sombres…
Croissance de 3,2% en 2022 et 1,1% en 2024, estime la banque d’affaires française pour la zone euro Société Générale, en tant que La crise énergétique et le resserrement des conditions économiques modifient les perspectives.
Sur la question plus large de l’inflation, il voit les prix à 8,3 % en 2022, alors qu’il y aura un ralentissement relatif à 6,1 % en 2024, avec un chômage oscillant autour de 7 %.
Comme le dit la banque française, l’économie européenne reste résiliente malgré des prévisions relativement sombres… Malgré des déficits élevés alimentés par la crise énergétique actuelle, la hausse récente des rendements obligataires ne se traduira pas par une hausse des taux d’endettement dans les années à venir, grâce à la forte hausse du PIB nominal et la maturité longue de la dette de pays comme la Grèce…
Premières impressions
Comme le souligne la banque française, les prix de gros de l’électricité et du gaz naturel en particulier ont grimpé en flèche depuis juin, mais nous constatons maintenant les premiers effets de prix historiquement élevés dans les industries à forte intensité de gaz et d’électricité, avec des réductions temporaires de production ou des fermetures d’usines. Les enquêtes de conjoncture montrent un net ralentissement…
Ainsi, selon la Société Générale, « Nous nous attendons à ce que la croissance de la zone euro ralentisse à 0,1 % en glissement trimestriel au troisième trimestre et à 0 % au quatrième trimestre. »
Dans ce contexte, La banque française estime que la croissance de l’UE en 2022 sera de +3,2% en 2022 et de +1,1% en 2024. Une action agressive de la BCE est inévitable compte tenu du niveau alarmant de l’inflation. Bien sûr, l’objectif est de passer rapidement à une politique monétaire plus neutre, c’est pourquoi le taux de dépôt est estimé à 1,75% d’ici la fin de l’année.
Récession technique
La situation économique actuelle est « solide » du côté des entreprises et « résiliente » du côté des consommateurs. Les entreprises sont confrontées à des contraintes de personnel et d’approvisionnement, mais les fondamentaux restent sains au premier semestre 2022 – La demande mondiale a dépassé l’offre mondiale. Et les entreprises continuent d’investir et d’embaucher…
En revanche, les ménages seront touchés par le choc inflationniste, la baisse du revenu disponible réel étant quelque peu compensée par le soutien gouvernemental (se poursuivra l’année prochaine si nécessaire).
La consommation de biens n’a pas fortement baissé jusqu’à présent, tandis que la consommation de services s’est fortement redressée. Les évolutions récentes des prix de l’énergie vont sans aucun doute se modérer, selon Société Générale. Une réduction des approvisionnements en gaz russe reste le principal risque car elle pourrait réduire de 2 pp la croissance européenne.
Concernant l’inflation, les anticipations pour 2022-2023 sont encore revues à la hausse. Il est passé à 9,1 % en août, l’inflation sous-jacente augmentant de 4,3 % en glissement annuel. « Nous pensons que la hausse des prix alimentaires les fera baisser à 9,8% en septembre », souligne la banque française.
Les augmentations de taux peuvent être très faibles sans QT
La BCE a relevé le taux de dépôt à 0 % en juillet et à 0,75 % en septembre. L’objectif est probablement d’évoluer rapidement vers une politique plus neutre, puis de mettre progressivement en œuvre une politique monétaire plus stricte. « Nous nous attendons à ce que le taux de dépôt atteigne 1,75 % d’ici la fin de l’année.
Estimant également des hausses de taux de 50 points de base d’octobre à décembre, ce qui amènerait le taux de dépôt en territoire neutre alors que l’économie ralentit, et trois autres hausses de 25 points de base l’année prochaine. « Nous nous demandons également pourquoi le resserrement quantitatif (QT) n’est pas discuté. Renoncer à QT signifie des hausses de taux plus élevées. Nous pensons que ce manque de reporting réduit la crédibilité de la souveraineté monétaire », déclare Société Générale.
politique fiscale
En prévision de l’été et de l’aggravation de la crise énergétique, les pays de la zone euro prévoyaient de durcir leurs politiques budgétaires à partir de 2023. « On peut le voir dans les programmes nationaux de stabilité (PS) publiés en avril dernier, la plupart des pays pointant vers une augmentation de leurs soldes structurels en 2024 et une diminution de leurs ratios de dépenses publiques », indique la banque française.
Cela devrait changer à l’automne, avec des mesures visant à réduire les coûts énergétiques. Une première estimation portant sur la balance commerciale des produits énergétiques suggère que la charge énergétique augmentera de 3 à 4 points de pourcentage du PIB au second semestre 22 et 2023 par rapport au niveau normal (avant la pandémie) ou 2021 .
« Si nous supposons que seulement la moitié de l’augmentation sera couverte par les caisses de l’État, cela signifierait une augmentation du déficit public d’au moins 1,5 % du PIB. Jusqu’à présent, nos prévisions continuent de supposer un resserrement progressif de la politique budgétaire, principalement en raison de la part plus élevée des recettes fiscales.
Malgré des déficits élevés, la récente hausse des rendements obligataires ne se traduira pas par des ratios d’endettement plus élevés dans les années à venir grâce à une forte croissance du PIB nominal et aux longues échéances de la dette de pays comme la Grèce…
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