scientifiques France et la Suisse ont annoncé avoir développé un nouveau traitement expérimental qui pourrait améliorer la fonction cognitive et la connectivité cérébrale chez les patients atteints de Syndrome de Down.
Des chercheurs de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et des CHU de Lille et Lausanne (CHUV), dirigés par le Dr. Vincent Prevot et le professeur Nellie Pitelou ont fait la publication correspondante dans la revue « Science ». La méthode, qui a été testée sur des animaux et sept patients et offre de l’espoir pour l’avenir, se concentre sur le traitement du dysfonctionnement des neurones dits GnRH chez les personnes atteintes de Down.
Aussi connu sous le nom de trisomie 21 (parce que le chromosome 21 a trois copies au lieu de deux), ce syndrome est la cause génétique la plus fréquente de déficience intellectuelle pour laquelle il n’existe actuellement aucun traitement. Elle survient dans environ 1 naissance sur 800 (1 sur 30 chez les femmes qui accouchent après 45 ans) et entraîne diverses manifestations cliniques, notamment des troubles cognitifs. Environ trois personnes sur quatre (77 %) développent des symptômes similaires à ceux de la maladie d’Alzheimer au fil du temps. La perte progressive de l’odorat, symptôme typique des maladies neurodégénératives, survient également dans la phase prépubère.
Syndrome de Down: ce qui a été trouvé
Des découvertes récentes ont montré qu’il est possible que les neurones qui produisent la GnRH (gonadotropin-releasing hormone), qui est connue pour réguler la reproduction par l’hypothalamus, puissent également affecter d’autres zones du cerveau et également altérer la fonction cognitive. Pour la première fois, les chercheurs ont étudié en détail si tel était le cas, d’abord chez les rongeurs, puis chez les personnes atteintes du syndrome de Down.
Il a été constaté que dans le cas de Down, il existe des anomalies dans les neurones qui sécrètent l’hormone GnRH. Plus tard, les scientifiques ont pu montrer que la restauration de la fonction normale de la GnRH pouvait restaurer les fonctions cognitives et olfactives chez les animaux de laboratoire.
amélioration
Enfin, une étude clinique pilote chez sept hommes trisomiques, âgés de 20 à 50 ans, qui ont reçu une dose de GnRH toutes les deux heures via une pompe spéciale dans leur bras pendant six mois, a montré une amélioration de leur état, comme le montrent à la fois le les tests d’imagerie du cerveau (la connectivité et donc la communication entre les neurones du cortex cérébral s’étaient améliorées) ainsi que les tests cognitifs réalisés avant et après le traitement. Les performances cognitives ont augmenté chez six des sept sujets, qui avaient désormais une meilleure compréhension des ordres des médecins, une meilleure réflexion et un meilleur traitement logique, une meilleure attention et une meilleure mémoire. Mais le traitement n’a pas du tout amélioré leur odeur, selon les tests d’odeur. En revanche, le traitement n’a pas eu d’effets secondaires significatifs.
Les chercheurs ont évoqué « des résultats prometteurs et justifient désormais une étude plus large, cette fois chez la femme, pour confirmer l’efficacité du traitement chez les personnes atteintes du syndrome de Down, mais aussi dans d’autres maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer ».
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