Voile de mystère autour des cas d'enfants nés sans armes en France.
De 2007 à 2017, 13 nouveau-nés au total sont nés sans mains et, dans certains cas, sans parties de bras, dans trois zones rurales de France.
Il s’agit d’un nombre inhabituellement élevé d’enfants nés sans bras.
Les incidents…
Près du village de Druillat, dans le département de l'Ain, sept bébés sans bras sont nés entre 2009 et 2014, tous dans un rayon de 17 kilomètres autour du village.
Trois ans plus tard, des incidents similaires se sont produits autour de la ville de Mouzeil, dans le département de la Loire-Atlantique, où au total trois enfants sont nés avec les mêmes malformations congénitales entre 2007 et 2008.
Et en 2015, Guidel, une ville de Bretagne, a été identifiée comme une nouvelle zone à problèmes lorsqu'un médecin, mère d'un des trois bébés nés entre 2011 et 2013 avec les mêmes problèmes médicaux, a alerté les autorités.
Les statistiques montrent qu'en moyenne environ 150 bébés naissent chaque année avec des malformations congénitales similaires en France.
Jeudi, l'autorité sanitaire française Santé Publique France a admis pour la première fois que le nombre de cas dans les trois régions était trop élevé.
Mystère non résolu…
Les autorités françaises sont particulièrement préoccupées par ces incidents, car les enquêtes approfondies n'ont abouti à aucune conclusion ou constatation étayée.
L'autorité publique chargée d'enquêter sur les cas de malformations de Remera a mené une enquête sur la situation dans le département de l'Ain et s'est entretenue avec les mères des enfants pour savoir s'il existait des facteurs qui les liaient à leurs grossesses.
Leur « injustice » commune
Les mères ont été invitées à répondre à un questionnaire très détaillé sur leur mode de vie, la seule « insulte » courante étant qu’elles vivaient dans une zone très rurale.
Parents en colère
Sans surprise, les parents de ces enfants veulent des réponses.
Céline Figueiredo, dont le fils Sacha, âgé de quatre ans, est né dans l'Ain sans bras, a déclaré :
« Je suis indigné qu’une enquête n’ait pas encore été ouverte. Nous avons en France les moyens de rechercher les causes de ces déformations. Ils devraient essayer de nous donner des réponses et ne pas dissimuler les cas. »
Et il continue, provoquant un frisson d'émotion :
« Nous sommes impressionnés par Sacha et il ne demande jamais d'aide, mais depuis qu'il a commencé l'école, certains de ses amis lui demandent ou le taquinent et il nous dit qu'il a besoin d'aide. Il est important de comprendre ce qui a pu se passer pendant la grossesse. » Je pourrai lui répondre un jour.
Melinda Mostini (photo originale) demande si le facteur « pourrait être environnemental ». Il soupçonne « des engrais, des pesticides » et dit : « Peut-être qu’il s’est passé quelque chose en ville ».
Les cas sont enregistrés
Santé Publique France a achevé son enquête sur ces cas, a-t-elle annoncé jeudi.
« L’absence de cas de cause commune possible ne permet pas une enquête plus approfondie »
Remera a désormais déclaré qu'elle ne pouvait plus mener seule l'enquête.
« Nous avons les preuves, les données pour ces cas, mais nous avons aussi besoin de scientifiques. Nous sommes certainement confrontés à des cas importants. Nous avons l’obligation scientifique et morale d’enquêter plus en profondeur », a déclaré Amar, directeur de Remera.
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