Cinq collectifs, composés de personnes d’horizons politiques, idéologiques et de convictions sociales différents, mais unis dans leur opposition à la tenue des Jeux Olympiques, élaborent un projet pour organiser l’événement sportif le plus important du monde, qui aura lieu à la capitale française comptait l’été prochain mettre à mal.
Il s’agit d’un plan baptisé « Pas de volontaires pour les JO de 2024 : un séminaire secret pour gâcher leur travail », révélé par la presse française au printemps dernier et basé sur une stratégie d’« infiltration » inspirée des années 1920. Léon Trotsky. Le grosso modo consiste en une infiltration organisée dans les rangs des opposants dans le but de les affaiblir de l’intérieur.
Paris 2024 : « Nous n’avons pas le droit à l’erreur »
Dans cette affaire, l’opposant est le Comité olympique français et, de manière générale, les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Et la pénétration est tentée à travers les rangs des volontaires. C’est pourquoi les cinq collectifs ont appelé leurs militants à soumettre des candidatures pour rejoindre les 45 000 bénévoles qui, selon les organisateurs, aideront à organiser les jeux.
cheval de Troie
Un « cheval de Troie des JO », dit Charles Plantat dans le « Figaro », même si la stratégie des militants ne sera pas aussi violente que celle des compagnons d’Ulysse. Les saboteurs invitent leurs partenaires à se porter volontaires, mais décident ensuite de ne pas se présenter. Les cinq collectifs anti-olympiques ont d’ailleurs mis en place une adresse email pour informer les pseudo-volontaires.
Selon les plans d’action proposés, le subversif devrait faire semblant d’avoir une haute mentalité olympienne, réussir la formation obligatoire et les vérifications d’antécédents policières nécessaires et, à la dernière minute, soit échouer délibérément aux épreuves de sélection finales, soit ne pas se présenter du tout et faire plus de bruit quand son cœur est dans son cœur dit.
« Vous pouvez faire grève et exiger des salaires, aller en justice ou même organiser une grève blanche sur les sites de bénévoles et dénoncer publiquement la situation en vous adressant aux médias », affirment les collectifs.
Pentaphalangites
« Les préparatifs se déroulent bien. « Nous avons reçu beaucoup de commentaires de personnes se disant ‘antivolontaires’ et pas forcément militants », a déclaré au Figaro Artir, membre du collectif Saccage 2024. « Actuellement, nous avons un candidat qui est soutenu par le comité d’organisation des Jeux olympiques » et les paralympiens à presque tous les postes clés. « Même si la formation obligatoire et l’enquête policière pour chaque candidat excluront certainement une grande partie des faux volontaires, notre action est déjà connue et cela représente un succès », ajoute Artir, « marqué » pour ses convictions anti-olympiques.
En revanche, la menace d’une cinquième phalange au sein de l’armée de 45 000 volontaires ne semble pas inquiéter le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. « L’exercice des missions de volontariat aux Jeux de Paris 2024 se déroulera dans un cadre extrêmement précis et encadré », assure Alexandre Morenon-Conté, responsable du Programme des Volontaires de Paris 2024.
Avec plus de 300 000 candidats, la commission dispose de nombreuses options. Les candidats proposés par les associations sportives sont sélectionnés en priorité afin d’éviter au maximum les mauvaises surprises. Et surtout, il est prévu de constituer un groupe de bénévoles de remplacement qui pourront être mobilisés en cas de retrait à court terme de ceux déjà sélectionnés et qui assureront l’accréditation. Dans tous les cas, « les volontaires accrédités feront l’objet d’une enquête administrative de la part des organismes gouvernementaux habilités », ajoute Morenon-Conte.
« Même pas 1% du budget »
Alors que les préparatifs des Jeux de Paris s’intensifient, les critiques à l’égard du volontariat olympique ne manquent pas dans la presse française. « Des milliers de personnes participeront à une vaste machine à profits sans être des employés, sans être payées, tout en faisant partie d’une hiérarchie de règles et de responsabilités des autres joueurs employés dans les jeux qu’ils doivent respecter. » une rupture avec l’esprit de bénévolat », plaide Alexis Corbière, député de « La France insoumise », dans un entretien au « Figaro ».
Selon le député français, « il est inconcevable que des amateurs de sport bénévoles ne puissent pas participer aux événements et à l’organisation des compétitions ». Corbière ajoute qu’« il n’y aura quasiment aucune compensation pour les volontaires au-delà de l’argent qu’ils perçoivent pour leurs opérations en Île-de-France ».
Le député a rappelé que les volontaires travailleront six jours par semaine et qu’ils devront trouver eux-mêmes et à leurs frais un logement. « Si les organisateurs payaient aux volontaires le salaire horaire de base d’un ouvrier non qualifié, le coût total serait inférieur à 1% du budget olympique », a conclu Alexis Corbière.
Définition et type de bénévolat
La Charte des volontaires olympiques et paralympiques précise que « l’engagement du volontaire est de nature volontaire ». Le volontaire « exerce sa mission en dehors d’une relation juridique permanente et exécute les tâches qui lui sont assignées sans avoir besoin de rémunération financière ou autre ».
Or, le site du ministère de l’Éducation nationale précise que le volontariat se définit, entre autres, « par l’octroi d’une rémunération en contrepartie de l’engagement pris par le bénévole, rémunération qui n’est pas perçue sous forme de salaire ». « .
« La loi est très claire », a déclaré au journal L’Option la sociologue Maud Simonet, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et spécialiste du volontariat. «Dès qu’il peut être prouvé que les ordres des supérieurs hiérarchiques n’appartenant pas à l’organisation bénévole sont respectés, on quitte le cadre d’une activité bénévole et on se rapproche de celui d’une relation de travail.» Puis, en raison de la Faute de contrat, c’est une activité cachée et non déclarée. Occupation. »
« Chaque course doit en valoir la peine », conclut le journaliste du Figaro Charles Plantad. On pourrait supposer que les Français ne porteront pas longtemps devant les tribunaux le cas du volontariat olympique.
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