Ce que l’on sait des otages détenus par le Hamas

Le gouvernement israélien a accepté aujourd’hui un accord prévoyant la libération de 50 des quelque 240 otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza en échange de la libération de 150 prisonniers palestiniens et d’un cessez-le-feu de quatre jours.

Voilà ce que nous savons des otages.

Qui sont les otages ?

Selon le gouvernement israélien, des hommes armés du Hamas ont lancé une attaque sanglante contre Israël le 7 octobre, tuant 1 200 personnes et prenant environ 240 otages.

Selon Israël, parmi les otages figurent des citoyens israéliens, mais aussi de nombreuses personnes possédant une nationalité étrangère ou ayant une double nationalité et provenant d’une quarantaine de pays, dont les États-Unis, la Thaïlande, la Grande-Bretagne, la France, l’Argentine, l’Allemagne, le Chili, l’Espagne et le Portugal.

Comme l’ont rapporté les médias israéliens et le gouvernement, jusqu’à 40 des otages étaient des enfants, dont un bambin de 10 mois et des enfants d’âge préscolaire.

Qu’est-il arrivé aux otages ?

Jusqu’à présent, le Hamas a libéré quatre otages : l’Américaine Judith Raanan, 59 ans, et sa fille Natalie Raanan, 17 ans, le 20 octobre, invoquant des « raisons humanitaires », et les Israéliens Nurit Cooper, 79 ans, et Yoseved Lifsic, 85 ans, le 23 octobre.

Les forces israéliennes ont secouru un otage, Ori Meghidis, un soldat, lors de leur opération terrestre à Gaza le 30 octobre.

L’armée israélienne a annoncé plus tôt ce mois-ci avoir retrouvé les corps de deux otages dans la ville de Gaza, dont celui du soldat Noah Marciano, 19 ans.

La branche armée du mouvement palestinien du Jihad islamique, impliqué dans l’attaque du Hamas du 7 octobre, a annoncé mardi soir la mort d’un autre otage israélien, mais n’a fourni aucune information sur son identité.

Où sont détenus les otages ?

Le Hamas a déclaré qu’il cachait les otages « dans des endroits sûrs et dans des tunnels » dans la bande de Gaza. Israël affirme que l’organisation palestinienne dispose d’un vaste réseau souterrain à partir duquel elle mène ses opérations, tout en l’utilisant également pour stocker des armes et transporter ses combattants.

Lifsic a déclaré qu’elle avait été emmenée dans des tunnels souterrains, qu’elle a comparés à une toile d’araignée.

L’armée israélienne a déclaré avoir trouvé des preuves selon lesquelles certains des otages étaient détenus dans ou sous des hôpitaux.

Dans quelles conditions sont-ils stockés ?

Lifsic a souligné que les otages avaient été divisés en petits groupes. Elle a ajouté qu’elle et plusieurs autres dormaient sur des matelas au sol des tunnels. Les médecins les ont soignés tandis que le Hamas assurait de bonnes conditions sanitaires.

Une vidéo diffusée par le mouvement palestinien en octobre montrait un otage français de 21 ans soigné par un médecin pour une blessure à la main.

Le Hamas a également publié en octobre une vidéo montrant trois femmes otages dénonçant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Il a déclaré qu’ils étaient utilisés à des fins de « propagande acerbe ».

Comment les Israéliens ont-ils réagi ?

Les proches des otages et des milliers de leurs partisans exhortent le gouvernement israélien à donner la priorité à leur libération, craignant qu’ils ne soient tués lors des frappes aériennes et de l’opération terrestre lancée par Israël à Gaza.

Samedi a marqué la fin d’une marche de cinq jours que des milliers de personnes ont commencée de Tel Aviv à Jérusalem dans le but de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu’il agisse pour libérer les otages.

Thibault Tremble

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