Macron et le glyphosate : De « l’abrogation » en 2017… à l’abstinence et à l’élargissement des usages

L’État français indemnise les agriculteurs ayant des problèmes de santé reconnus

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En 2017, Emmanuel Macron faisait partie de ceux qui avaient promis, lors de son premier mandat, d’éliminer le glyphosate en tant qu’herbicide dangereux d’ici trois ans.

Aujourd’hui, son pays s’est abstenu de voter au sein de l’UE. et son utilisation a été prolongée de 10 ans.

L’État français indemnise les agriculteurs souffrant de problèmes de santé importants comme la maladie de Parkinson.

« Je souffre principalement de tremblements. J’ai du mal à dormir. Quand ma journée est intense, les tremblements sont pires. «Ça va être vraiment fatiguant», affirme l’agriculteur Daniel Cormier.

« De nombreuses études scientifiques ont établi un lien entre la maladie de Parkinson et les poisons agricoles. Il y a plus de cas de maladie de Parkinson chez les agriculteurs que dans la population générale. «C’est pourquoi la maladie de Parkinson a été officiellement reconnue comme une maladie causée par des toxines agricoles», explique Ermine Baron, avocate spécialisée en droit de l’environnement.

Les agriculteurs français qui ont reçu cette compensation sont satisfaits de l’évolution.

«Je suis content de l’argent et de la reconnaissance», déclare Daniel Cormier.

Le glyphosate est un herbicide puissant, produit de l’américain Monsanto depuis 1974.

En 2018, Monsanto passe aux mains de l’allemand Bayer. Les économistes considèrent cette acquisition comme l’une des pires au monde. La société allemande a payé 11 milliards de dollars en règlement pour des poursuites intentées aux États-Unis par des plaignants qui affirmaient que le glyphosate leur avait donné le cancer, tandis que 40 000 autres cas sont en cours.

Outre la France, l’Allemagne s’est également abstenue, invoquant des désaccords au sein de la coalition gouvernementale tripartite, qui comprend également les Verts d’Analena Bemrpock et d’Italie.

Sans les votes d’abrogation nécessaires, l’UE a maintenu la prolongation de dix ans, évitant ainsi un conflit direct avec les lobbies des géants agricoles et des sociétés agro-pharmaceutiques.

Onfroi Severin

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