Dans le contexte de la réponse aux défis que pose la transition énergétique au pays, la nécessité de renforcer la flexibilité du système énergétique à travers la gestion de la demande, la numérisation du réseau et les investissements dans le stockage de l’énergie est également prise en compte. En outre, le développement qualitatif et quantitatif de l’infrastructure de réseau est au centre de nos actions.
Le système de transport doit être modernisé
L’électrification prochaine de secteurs clés en Grèce augmentera la demande d’électricité et ouvrira ainsi également la possibilité d’intégrer davantage de sources d’énergie renouvelables (SER). Cependant, pour répondre à ces demandes accrues, la capacité de transport du système doit être augmentée, ce qui peut être réalisé de différentes manières.
Une option consiste à étendre le système hellénique de transport d’électricité (HETS) grâce à de nouveaux projets d’infrastructure. Cependant, cela entraîne des coûts financiers et environnementaux importants et s’accompagne souvent de complications et de retards dans l’octroi des licences, comme en témoigne récemment le projet ADMIE Western Corridor visant à moderniser l’infrastructure énergétique du Péloponnèse.
Une solution alternative à la modernisation du réseau de transport réside dans les technologies de réseau innovantes, utilisées avec succès dans d’autres pays européens et visant à utiliser de manière optimale le réseau existant.
Évaluation de ligne dynamique
Dans la phase actuelle, les limites thermiques des lignes de transport sont calculées statiquement par les exploitants, de sorte que leur capacité n’est pas pleinement utilisée. Au contraire, l’utilisation de la technologie DLR (Dynamic Line Rating) permet de surveiller les paramètres critiques qui déterminent la capacité portante actuelle des lignes, tels que le vent, la température, les flux d’énergie et d’autres conditions environnementales. De cette manière, leur charge accrue est obtenue dans certaines conditions environnementales, comme le montre le graphique ci-dessous.
Crédit photo : Abdelrahman Abdelkader, Michigan State University
Cet ajustement dynamique des limites thermiques peut conduire à une utilisation plus efficace du système et à une meilleure utilisation de sa capacité de transport. Dans le même temps, la congestion du réseau est limitée et la nécessité de réduire la production d’énergies renouvelables est réduite. En ce qui concerne notamment les parcs éoliens, il est souligné qu’une production éolienne élevée s’accompagne de l’effet de refroidissement souhaité (effet de refroidissement) et donc de la possibilité d’une charge accrue sur les câbles.
Il est à noter que la technologie DLR est mise en œuvre avec succès tant en Belgique par l’opérateur Elia qu’en France par RTE, ce dernier estimant une augmentation de la capacité des lignes de transport à 30 %.
Un autre exemple est le cas de l’opérateur canadien AltaLink, où une étude d’interconnexion de parcs éoliens a révélé qu’en tenant compte de l’effet de refroidissement, la capacité de charge des lignes a augmenté de 22% pour 76%. le temps et évite ainsi une expansion du réseau.
Booster de réseau
Pour garantir le bon fonctionnement du système, les opérateurs ont souvent recours à la méthode consistant à charger les lignes de transport bien en dessous de leur pleine capacité. Ceci est fait de sorte qu’en cas de panne d’une ligne principale, l’alimentation soit tirée d’une deuxième ligne parallèle pour maintenir le système en fonctionnement. Dans le langage des administrateurs, ce qui précède est aussi appelé le critère « N-1 ». Toutefois, la fonction ci-dessus peut être largement remplacée par la technologie Grid Booster sans immobiliser la capacité de transport du réseau.
Les boosters de réseau sont essentiellement constitués de dispositifs de stockage hautes performances placés sur les nœuds critiques du réseau et qui interviennent en cas de panne de connexion. Ils absorbent ou injectent de l’énergie selon les besoins du système afin que le flux de charge reste dans les limites de sécurité et que le temps nécessaire soit disponible pour corriger le défaut. De cette manière, la capacité de transport du système est augmentée car, pour des raisons de sécurité, il n’est plus absolument nécessaire de réduire en permanence la charge sur les lignes et ainsi d’optimiser l’utilisation de l’infrastructure.
En Allemagne, le projet Netzbooster, un système de stockage d’électricité de 250 MW du gestionnaire de réseau TransnetBW, et le projet Grid Booster d’une capacité totale de 200 MW du gestionnaire de réseau TenneT sont des exemples d’application de la technologie dans un pays européen avec un proportion élevée de sources d’énergie renouvelables dans le mix énergétique. Les projets ci-dessus devraient augmenter considérablement la capacité de transmission du réseau, tandis que l’Agence fédérale des réseaux (BNetzA) rapporte que les coûts de la congestion du réseau en Allemagne ont plus que triplé depuis 2020 et atteindront 4,3 milliards d’euros en 2022. , avec une réduction de production d’environ 8 TWh.
Les technologies mentionnées ci-dessus sont des solutions exemplaires utilisées avec succès dans le monde entier pour moderniser les réseaux afin d’intégrer davantage d’énergies renouvelables. Des résultats similaires peuvent être obtenus grâce à d’autres technologies innovantes déjà utilisées avec succès dans de nombreux pays, comme le FACTSS et les supraconducteurs. Il faut toutefois souligner que ces modernisations nécessitent un horizon de mise en œuvre à long terme et il est donc nécessaire que nos actions en ce sens soient mobilisées sans tarder.
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(Philip Kunze, Marianna Diamantas, George Papadopoulos)
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