Le dirigeant du Haut-Karabakh promet d’y rester jusqu’à la fin des opérations de sauvetage

Le chef de l’enclave du Haut-Karabakh, capitulée par l’Azerbaïdjan, s’est engagé aujourd’hui à rester dans la capitale de la région jusqu’à la fin des opérations de secours en faveur des victimes du conflit.

Samvel Sakhramanian « restera à Stepanakert avec une équipe de responsables jusqu’à la fin des opérations de recherche et de sauvetage des morts et des disparus dus aux opérations militaires » et à l’explosion meurtrière d’un réservoir de carburant fin septembre, a indiqué le gouvernement de ce pays dans un communiqué. . Démocratie autoproclamée.

L’attaque de Bakou, qui a duré 24 heures, les 19 et 20 septembre, dans cette enclave à majorité arménienne, a tué au total près de 600 personnes.

Des milliers d’Arméniens ont manifesté hier et ont qualifié l’Europe de « complice »

Plus de 100 000 personnes ont dû fuir la région

En outre, plus de 100 000 habitants du Haut-Karabakh ont été contraints de quitter leurs foyers et de fuir vers l’Arménie par crainte de représailles de la part de l’Azerbaïdjan.

Mais au moins 170 d’entre eux sont morts dans l’explosion d’un réservoir de carburant sur la seule route reliant la région à l’Arménie alors qu’ils tentaient de s’enfuir.

De nombreux automobilistes s’étaient arrêtés à la station-service du quartier de Stepanakert, l’une des rares encore en activité.

Le gouvernement de l’enclave a également déclaré qu’il « continuera à se concentrer sur la situation des citoyens souhaitant s’installer en Arménie ».

Le Haut-Karabakh a été au centre de deux guerres entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, la première dans les années 1990 et la seconde en 2020. L’indépendance de la République autoproclamée du Haut-Karabakh n’a été reconnue par aucun État membre de l’ONU.

Manifestations arméniennes

Des milliers d’Arméniens se sont rassemblés hier dimanche à Bruxelles pour dénoncer la « complicité » de l’Europe après l’opération militaire azerbaïdjanaise au Haut-Karabakh, enclave abandonnée par la quasi-totalité des résidents arméniens.

Des manifestations ont également eu lieu dans d’autres villes comme Athènes et Nicosie.

Les dirigeants européens sont « des criminels contre le peuple arménien, ils versent le sang du peuple arménien », a déclaré l’un des organisateurs de la manifestation, Talini Tahdian, s’adressant aux milliers de manifestants, dont beaucoup de jeunes, arrivés en Belgique. capitaux venus de France, d’autres régions de Belgique, des Pays-Bas et d’Allemagne.

Une cinquantaine de bus ont transporté des manifestants depuis l’Ile-de-France, où vit une partie de la communauté arménienne de France, l’une des plus importantes d’Europe.

Ils se sont rassemblés place Schuman, au cœur des institutions européennes. Chargés d’émotion et en colère, de nombreux manifestants ont, selon eux, dénoncé la culpabilité de l’Union européenne, qui a fermé les yeux sur le drame arménien en échange du gaz d’Azerbaïdjan, que le bloc européen achète pour compenser une partie de son budget. perte de gaz naturel russe.

« Ils ont vendu 2 000 ans de civilisation arménienne contre du gaz azerbaïdjanais », pouvait-on lire sur une affiche tenue par un manifestant.

Pour dénoncer la complicité et la collusion de l’Union européenne avec Bakou, une autre affiche présentait une photo du président de la Commission européenne serrant la main du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev.

Découvrez les photos des manifestations d’hier :

« L’Artsakh n’est pas à vendre », déclarent les manifestants lors d’une veillée sur la place Syntagma

Instantané de la manifestation au centre d’Athènes

« Les gens, ne vous taisez pas », lit-on sur l’affiche du manifestant

Thibault Tremble

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