Des milliers de migrants affluent vers l’île italienne de Lampedusa, aujourd’hui la principale porte d’entrée vers l’Europe, alors que les flux en provenance de Grèce ont considérablement diminué depuis l’introduction de structures fermées de contrôle des migrants. Une vague migratoire qui relance les débats politiques sur la migration irrégulière et les reproches en Europe, alors que les citoyens européens exigent que l’Europe contrôle mieux l’immigration, même si elle insiste sur des plans irréalisables.
Ceci est évoqué dans trois articles différents publiés respectivement dans le magazine du journal Le Figaro, le journal La Croix et le magazine L’Express.
Lampedusa est une porte d’entrée pour l’immigration clandestine, affirme l’article du magazine Le Figaro. « L’île italienne est devenue le symbole de l’incapacité de l’Europe à faire face à la crise migratoire. »
Le même article précise : « Il semblerait qu’après les crises de 2015 et 2016, les Grecs aient établi des centres d’accueil et de détention pour immigrants sur l’île de Lesbos, au nord-est de la mer Égée ». 1 632 kilomètres carrés et compte un peu plus de 100 000 habitants – une population plus de dix fois supérieure à celle de Lampedusa… Mais elle reste une île qui permet aux autorités grecques de prendre le temps d’examiner la situation des migrants et de procéder à un bilan entre réfugiés. , ceux qui peuvent chercher du travail en Europe et ceux qui doivent retourner dans leur pays d’origine.
En fait, comme le souligne l’article, le nombre de migrants empruntant les routes de la Méditerranée orientale a diminué de moitié depuis que les Grecs ont mis en place des structures de contrôle fermées à Lesbos.
Parallèlement, une enquête du journal La Croix montre que les Européens sont favorables à une immigration plus maîtrisée. Selon les résultats de l’enquête réalisée dans dix pays par l’Institut Viavoice fin août pour le think tank Confrontations Europe (fondé par Philippe Herzog et Michel Rocard), l’ensemble des réponses montre surtout que le débat La question de l’immigration s’est développée au cours des dernières années. Elle a été reprise par des partis qui exigent le rejet des immigrés. « En France, cette perception négative de l’immigration est depuis longtemps ancrée à l’extrême droite. Or, on constate qu’il y a eu des progrès dans l’opinion publique depuis une vingtaine d’années», constate Thomas Genty de l’institut Viavoice.
Comme le rapporte, entre autres, la grande majorité des Européens estiment que « l’immigration est particulièrement forte dans leur pays » : 74% des Allemands, 73% des Italiens, 71% des Français ou 66% des Belges estiment y avoir participé. . Étonnamment, ils se disent plutôt « favorables à l’immigration légale des non-européens ».
Les pays du sud de l’Europe sont les plus ouverts à cette contribution : Espagne (78% favorables ou plutôt favorables), Italie (76%), Roumanie (70%), Grèce (56%). En Allemagne, les avis sont partagés : 48% y sont favorables, 47% contre ou totalement contre.
Deux pays se caractérisent par leur opposition massive à l’immigration légale : la Hongrie (51% contre ou plutôt contre) et la France (50%). La France est également le seul pays où une majorité de personnes interrogées estiment que l’immigration a un impact économique négatif (53 %).
En revanche, le magazine L’Express publie un entretien avec Matthieu Tardis, chercheur et directeur du centre de recherche Synergies Migrations, sous le titre « Gestion des flux migratoires : « L’Europe insiste sur des plans irréalisables ».
Le chercheur explique entre autres qui bloque l’adoption du pacte migratoire dans l’UE : « Chaque pays a sa propre théorie de la migration, avec sa propre perception nationale sur ce sujet. » Très schématiquement, il y a trois blocs : le les premiers pays d’entrée au sud, de l’Espagne à la Grèce, qui réclament plus de solidarité et une redistribution des arrivants. Les pays du Nord-Ouest, dont la France et l’Allemagne, veulent accepter les migrants, mais seulement si les pays du Sud enregistrent ces demandeurs d’asile sur leur territoire. Enfin, il y a les pays d’Europe centrale qui ne veulent accepter personne, c’est pourquoi la proposition de la Commission d’apporter une contribution financière de 20 000 euros par demandeur d’asile n’est pas acceptée.
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