La Turquie veut jouer le rôle de protecteur de l’Arabie saoudite dans le différend qui a surgi avec les États-Unis au sujet de la décision de l’OPEP+ de réduire la production de pétrole.
« Nous voyons un pays arriver et menacer l’Arabie saoudite en particulier. Cette intimidation n’est pas juste », a déclaré hier le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.
Cependant, par l’intermédiaire du Département d’État, l’administration Biden indique clairement que sa décision ne change pas. Des conséquences seront tirées contre lui riad s’il réduit la production de pétrole. « Nous pensons que c’était une erreur. Nous croyons que c’était une décision sans vision. Le président va revoir sa relation avec l’Arabie saoudite », a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karin Jean-Pierre.
Ces derniers jours, les dirigeants turcs n’ont pas caché leur colère face aux liens de Washington avec la Grèce, alors que la France a également été visée par Tayyip Erdogan.
A l’occasion de la condamnation de Lafarge et de son aveu d’avoir versé des millions de dollars à l’Etat islamique pour faire tourner son usine en Syrie, le président turc a accusé le cimentier français de devenir l’une des principales institutions soutenant le terrorisme. Et les Français pour avoir menti.
S’exprimant lors de la conférence sur les communications des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique, Recep Tayyip Erdoğan a affirmé que la Turquie est le seul pays à combattre les terroristes de l’EI au corps à corps, mais c’est pourtant celui qui est calomnié en tant que victime. Il a également évoqué à nouveau l’islamophobie de l’Occident. « De la Palestine au Cachemire, de Chypre à la Thrace occidentale, nous ne pouvons pas surmonter les attaques sans renforcer notre coopération », a-t-il déclaré de manière caractéristique.
Pendant ce temps, après Washington, Berlin a également condamné la rhétorique agressive de la Turquie envers la Grèce. Erdogan insiste, même s’il n’a pas hésité à faire chanter les États-Unis pour le F-16, en pensant à la Russie. « Les fenêtres du dialogue sont ouvertes, mais les portes des défis sont fermées », était le message du Premier ministre grec.
Avec des informations de ertnews.gr
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